La pluie soudaine crépite comme une mitrailleuse rouillée sur les toits hausmaniens, dessinant en fine pellicule un brouillard humide et mélancolique sur la ville. Le ciel est gris pâle et comme absent. Il a perdu sa vertigineuse immensité et sa profondeur bleutée azur, et ressemble plus désormais à un décor de carton abscont et somnifère, vide et sans relief. L'impression de vivre dans un film mal tourné ou "low cost" me traverse l'esprit, et je hoche péniblement la tête de gauche à droite pour évacuer cette idée nauséabonde. Je me vois alors en Marlo Brondo aka Colonel Kurtz, dans le film de Coppola, puissant et exténué en même temps, terriblement visionnaire et cruellement homme à la fois.
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