Mon coeur, veule et à l'abandon comme une feuille mordorée dans une bourrasque automnale, ce matin, se tend d'un seul coup. Je sens presque mes artères enfler sous la pression de mon sang qui bout soudain et fait battre mes ventricules comme des tambourins de fanfare. J'invente par là même une nouvelle posture masochiste, suffoquer intérieurement tout en ne laissant apparaître qu'un léger sourire narquois, le visage parfaitement serein. Elle me passe devant, brusque, la bouche serrée pour ne pas pleurer, déçue aux larmes de ne l'avoir pas saluée ou fait mine de la reconnaître. Je me sens comme une grosse merde alors que je devrais me gonfler de fierté d'avoir su rester impassible et snob au possible face à celle qui a cramé toutes mes nuits de rêves insensés pendant plus de six mois.
Je ne suis qu'une "grosse merde" ; rarement je ne crois avoir trouvé expression plus vraie pour me décrire ...
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