La doxa actuelle nous impose le schème de pensée suivant : sphère publique (vie en société) / sphère privée (vie individuelle atomique, intellectuelle et spirituelle). Il y a donc une volonté très appuyée de dissocier ces deux pans de la vie de l'homme social, et de ne pas les mélanger. Soit.
J'observe cependant deux choses. D'abord, la société moderne a dépassé progressivement le simple antonyme de cette vie "secrète" de l'individu, ses sentiments, ses pensées, sa religion. Tout est publiable, publié et médiatisé. Cette évolution, cet expansionnisme de la sphère publique, vient en partie du fait qu'il y a un amalgame entre "société" et "démocratie moderne et libertaire".
Ma deuxième observation concerne la religion, en réalité le coeur d'intérêt de cette note. Le catholicisme, par exemple, ne peut être vécu seulement au sein de la sphère privée. En effet, une grande partie de la démarche de foi prend sa source dans l'évangélisation, ou encore dans une conduite sociale exemplaire, sainte et charitable.
On peut ainsi comprendre que la frontière entre social et spirituel soit bien trop réductrice, et virtuelle dans les faits. En parallèle, la laïcité à outrance, le "laïcisme", entraîne inévitablement un conflit extrêmement violent et essentiel, dont le fondement n'est pas moins que cette schizophrénie identitaire imposée à l'homme.
J'observe cependant deux choses. D'abord, la société moderne a dépassé progressivement le simple antonyme de cette vie "secrète" de l'individu, ses sentiments, ses pensées, sa religion. Tout est publiable, publié et médiatisé. Cette évolution, cet expansionnisme de la sphère publique, vient en partie du fait qu'il y a un amalgame entre "société" et "démocratie moderne et libertaire".
Ma deuxième observation concerne la religion, en réalité le coeur d'intérêt de cette note. Le catholicisme, par exemple, ne peut être vécu seulement au sein de la sphère privée. En effet, une grande partie de la démarche de foi prend sa source dans l'évangélisation, ou encore dans une conduite sociale exemplaire, sainte et charitable.
On peut ainsi comprendre que la frontière entre social et spirituel soit bien trop réductrice, et virtuelle dans les faits. En parallèle, la laïcité à outrance, le "laïcisme", entraîne inévitablement un conflit extrêmement violent et essentiel, dont le fondement n'est pas moins que cette schizophrénie identitaire imposée à l'homme.
[cette deuxième partie est une complète "divagation"]
Citons le Concile de Vatican II : "la société occidentale développe un "immanentisme" surdéveloppé" (càd, idolâtrie des biens matériels). C'est la définition exacte de la société de consommation dans laquelle nous vivons. Afin de raccorder la sphère publique à la sphère privée et de supprimer cette dichotomie de l'individu, le catholicisme étant considéré comme has-been, il a fallut créer une nouvelle religion, concentrée exclusivement sur les biens matériels, essence de notre société contemporaine. On l'a alors appelé "Mode".
"Ephémère", comme tout ce qui est matériel.
"Frustrante", comme toute entité supérieure et transcendante.
L'exégèse, ce sont Vogue, l'Officiel ou Numéro.
Les Eglises, les Maisons de couture.
Les messes, les défilés.
Les prêtres, les creative directors.
Les moines et les nonnes, les mannequins.
Les fidèles (plus ou moins croyants), la société de consommation.
Les mystiques, les "fashion victims". Les athées, les ploucs.
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