"Mix & Fooding" : voilà le sous-titre du restaurant que je fréquente pour déjeuner. Son vrai nom ? Le "QG". Sponsors ? Lancôme et Levi's. Bien que les lieux soient un peu surfaits et la nourriture, passable, c'est le lieu de Nantes où il faut se montrer actuellement. Métèque, hors compétition, je déjeune tranquillement, sans me soucier trop de mon apparence, barbu, la chemise un peu débraillée, pantalon de costume taille basse, saharienne et baskets Paul&Joe en toile et cuir blanc. Mes inséparables Wayfairer sur le nez, j'exhale de fines volutes de fumée grise en dégustant mon de verre de Saint Joseph. Je savoure cette synesthésie.
"Mademoiselle ne déjeune pas avec vous ?"
"Non, elle a démissionnée pour partir bronzer à La Baule. Elle ne reviendra probablement plus ..."
Dior me manque de moins en moins. Bientôt, elle m'aura oublié et je ferai semblant de m'en foutre royalement. Je suis un Roi sans divertissement.
Je flirte pareussement avec ma voisine de table, mais elle est déjà fiançée avec un gros porc qui a fait Polytechnique. "Monde de merde." Elle a entendue, elle pouffe nerveusement. Je lui demande son numéro, elle accepte.
Monde de merde.
1 commentaire:
monde de merde
mais monde quand même
rien ne me rend plus libéral que ce monde de merde
à quand la concurrence?
pour le plus grand bonheur
de l'éphémère consommateur
de moment de vies
je le soupçonne d'etre caché au grand public (fichtre, j'en suis) par quelques avertis,
surement se situe-t-il quelque part loin d'ici, où l'on choisit le temps qu'il fait, et où l'ivresse est sans danger, et les filles, aussi.
au Bertie, près de l'Olympia, dans la petite cour Edouard VII, il y a sur la carte des cocktails, le "Tokyo Highway".
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