Je préviens mon "Officer" que je ne pourrai pas venir demain car je vais prendre le train pour Paris tout à l'heure. J'allègue l'excuse imparable des réinscriptions à l'Université et en prépa, puis je m’enfuis, fébrile, animé d'une joie enfantine à l'idée de fuguer loin de ma possessive voisine.
Elle m'avait en effet invité chez elle ce soir pour goûter une bouteille de "Mission XXX" : soit dit en passant, j'eu aimé lui dire que sa liquide vénalité (petit memento oenologique : pour les vins de Bordeaux, "Mission">"Château") avait un goût de bouchon. Mais je crois qu'elle n'en aurait rien eu à foutre, elle aurait jeté la bouteille et ouvert une autre. "Riche", donc incertaine; "artiste", donc imprévisible : tout ce que je peux alors imaginer peut ou non arriver. C'est beaucoup séduisant. Je regrette presque de quitter Nantes, finalement.
Sensation nouvelle et perturbante.
J'arrive à 21h30 à Montparnasse et je ne résiste pas à l'envie de l'appeler (c'est étonnant qu'elle ne l'ai pas encore fait).
"Dear Lady ?"
"..."
"Tu es là ?"
"Oui, oui ! Alors, on dîne ensemble ?"
"... [Une idée diabolique germe dans mon esprit malade] Bien sûr ! Je finis un peu tard, réserve une table à l'Opéra [restaurant un peu chic au coeur de Nantes] …"
"Ca sert à rien, je suis à Paris."
"... Comment ?"
[Je me retourne de tous les côtés, et j'aperçois soudain sa silhouette floutée dans un trench noir bien trop large, quelques wagons plus loin. Stupéfaction. Plan à l'américaine : je reste immobile, sans pouvoir dire quoique ce soit]
"Tu me voit ?"
[Un bras emmanché gigote joyeusement au-dessus des têtes maussades et empressées. Ralenti photographique. Je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire ému.]
Je ne savais pas que l'on pouvait tomber à court de cynisme.
Elle m'avait en effet invité chez elle ce soir pour goûter une bouteille de "Mission XXX" : soit dit en passant, j'eu aimé lui dire que sa liquide vénalité (petit memento oenologique : pour les vins de Bordeaux, "Mission">"Château") avait un goût de bouchon. Mais je crois qu'elle n'en aurait rien eu à foutre, elle aurait jeté la bouteille et ouvert une autre. "Riche", donc incertaine; "artiste", donc imprévisible : tout ce que je peux alors imaginer peut ou non arriver. C'est beaucoup séduisant. Je regrette presque de quitter Nantes, finalement.
Sensation nouvelle et perturbante.
J'arrive à 21h30 à Montparnasse et je ne résiste pas à l'envie de l'appeler (c'est étonnant qu'elle ne l'ai pas encore fait).
"Dear Lady ?"
"..."
"Tu es là ?"
"Oui, oui ! Alors, on dîne ensemble ?"
"... [Une idée diabolique germe dans mon esprit malade] Bien sûr ! Je finis un peu tard, réserve une table à l'Opéra [restaurant un peu chic au coeur de Nantes] …"
"Ca sert à rien, je suis à Paris."
"... Comment ?"
[Je me retourne de tous les côtés, et j'aperçois soudain sa silhouette floutée dans un trench noir bien trop large, quelques wagons plus loin. Stupéfaction. Plan à l'américaine : je reste immobile, sans pouvoir dire quoique ce soit]
"Tu me voit ?"
[Un bras emmanché gigote joyeusement au-dessus des têtes maussades et empressées. Ralenti photographique. Je ne peux m'empêcher d'esquisser un sourire ému.]
Je ne savais pas que l'on pouvait tomber à court de cynisme.
5 commentaires:
'dear lady'..:)
tu dis ça vraiment?
does the rainy paris enchant you dear sir?
Oui, j'adore ça ! Ca me rappelle la chanson de The Divine Comedy, A lady of a certain age !
“I love walking in the rain, 'cause then no-one knows I'm crying.”
are you kidding?
j'adore cette chanson............
clothes by chanel and parfum givenchy..........iit was on my myspace two weeks ago, i think)!
this is soooooooooooo marrant...this is my quote (about walkin in the rain) but i had said it some time to sombeone else)
ar eyou a spy? (lol serieusement)
Gosh, I'm hit ! ;)
Seriously, I didn't know that you had quoted this sentence in the past. Maybe it was a kind of telepathy, or something like that, but not comsumable, I'm well afraid of it ...
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